Search & Find
Accueil
Accueil : « Penser la dialectique forme/structure et continuité/discrétisation à partir de l’analyse timbrique »

« Penser la dialectique forme/structure et continuité/discrétisation à partir de l’analyse timbrique »

Le 19 septembre 2014
De 11h30 à 12h00
Faculté des Arts, Université de Leuven (Belgique)

     Conférence dispensée par Nathalie HEROLD (membre du GREAM) dans le cadre du Colloque EuroMAC 2014, à l'Université de Leuven (Belgique), le 19 septembre 2014 de 11h30 à 12h.

    

     L’analyse timbrique - du moins la prise en compte du timbre dans l’analyse musicale - se développe actuellement dans le cadre de répertoires diversifiés, donnant lieu à toute une palette de méthodes analytiques. En raison de sa situation à la frontière de l’acoustique, de la psychologie et des sciences cognitives, ce type d’analyse passe inévitablement par un examen approfondi des principes qui servent habituellement de fondement à l’analyse musicale. C’est notamment le cas des notions de forme et de structure, auxquelles le timbre est intrinsèquement lié, comme l’expliquent des auteurs tels que Jean-Baptiste Barrière ou Stephen McAdams en considérant le timbre comme porteur de forme.

     La présente communication se propose ainsi de penser la dialectique forme/structure, souvent ambiguë et rarement discutée, sous l’angle de la continuité/discrétisation, en menant la réflexion dans le contexte particulier de l’analyse timbrique. Cette dernière vise en effet à se détacher de l’appellation « classique » de forme – en relation avec l’idée de modèle formel, souvent inopérant pour les musiques du vingtième siècle et restrictif pour les répertoires antérieurs –, et à envisager l’unicité, la dynamique et le fonctionnement interne de chaque forme musicale.

     La discussion des rapports forme/structure et continuité/discrétisation s’appuiera sur différents exemples d’analyses de musiques issues du répertoire du dix-neuvième et du vingtième siècles. Ces analyses montrent que la continuité et la iscrétisation agissent en complémentarité, le timbre s’organisant - de façon hiérarchique et récursive - sous la forme d’unités timbriques concaténées, articulées, interreliées et intégrées au sein de processus timbriques. Elles montrent également que la distinction entre continuité formelle et discrétisation structurale dépend essentiellement du niveau considéré, qui - en fonction de sa place au sein de la hiérarchie - oriente l’attention sur les relations timbriques à petite, à moyenne ou à plus grande échelle.

 

     Version anglaise