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« Le prélude non mesuré pour clavecin en France aux XVIIe et XVIIIe siècles - entre continuité et discrétisation - analyse musicale d'une forme et d'une structure »

Le 19 septembre 2014
De 16h45 à 17h15
Facultés des Arts, Université de Leuven (Belgique)

     Conférence dispensée par Thierry MATHIS (membre du GREAM) dans le cadre du Colloque EuroMAC 2014, à l'Université de Leuven (Belgique), le 19 septembre 2014 de 16h45.

 

     Le prélude non mesuré est peut-être le parfait exemple du va-et-vient nécessaire entre continuité et discrétisation. Pourquoi ? L’œuvre est certes écrite, mais non fixée rythmiquement. Les musiciens s'accordent sur certaines conventions - par exemple une succession de notes conjointes forment une tirade - mais sa seule construction le rapprocherait du caractère improvisé de ce que sera plus tard la rhapsodie. En effet, le prélude non mesuré laisse au musicien une certaine latitude dans sa liberté d'interprétation. Toutefois, s'il n'y a pas d'analyse, il n'y a pas d’œuvre possible. L'unité du prélude dépend de ses éléments constitutifs, de leur fonction et de leur articulation. L'analyse sert à conduire le jeu du prélude. Ainsi, une structure de la partition apparaît et donne naissance à l’œuvre.

     Le prélude non mesuré pour clavecin en France aux XVIIe et XVIIIe siècles ne répond pas à une forme, ni même à une structure précise. Il est polymorphe. Aucun n'est identique à l'autre. Un coup d’œil rapide laisse entrevoir une stratification qui semble de prime abord affecter seulement sa construction. Une lecture plus attentive fera aussi apparaître une stratification harmonique. Ainsi, le prélude non mesuré se présente à nous comme une composition complète. Mais elle ne se dévoile qu'après avoir été étudiée.

     Cette structure stratifiée peut s'analyser principalement sur trois niveaux : macroscopique, médian, et microscopique. Le premier correspondrait à toute la pièce, le second aux cellules, et le troisième aux unités composants les différentes cellules. Par ailleurs, existe-t-il une notion tension-détente spécifique au prélude non mesuré ?

     L'approche analytique d'un prélude non mesuré vaut-elle pour tous ? Et plus largement, cette étude sur la discrétisation et la continuité dans un prélude non mesuré peut-elle ouvrir une réflexion sur l'analyse musicale d'autres œuvres d'autres périodes ?

 

     Version anglaise